Riom-Es-Montagnes en histoire

Riom est-il le marché du gué ou celui du Roi ?
(D’après Jean Chalvignac) Riom est un nom d'origine gauloise. C'est chose entendue. Cependant deux hypothèses sont émises sur sa véritable étymologie. Tout d'abord, Riom viendrait de " Rigomagus ", le marché du Roi. " Magus " signifie en gaulois " marché ".

L’apparition de l’agriculture et de l’artisanat à Riom-ès-Montagnes.

Découvrez en bref qui était Fernand Brun
Homme politique cantalien, Fernand Brun a marqué la commune de Riom-ès-Montagnes de son empreinte, sa commune natale dont il a été le Maire prendant près de 40 ans.

La présentation synthétique proposée ci-dessous a été réalisée par Monsieur Pierre FOUILLADE

Fernand Brun est né à Riom-es-Montagnes le 2 octobre 1867 et s'est éteint dans cette même commune le 12 octobre 1936 après avoir accompli de nombreux mandats politiques.

Son père, Guillaume Brun, huissier de justice, a été maire de Riom-es-Montagnes de 1878 à 1982. Sous son mandat, l'Hôtel de ville actuel a été construit dont une partie était occupée autrefois par l'école de garçons et par le prétoire de la justice de paix. Il avait acquis en 1874, le domaine de Saussac dépendant des terres du château de Saint Angheau, à Pierre de Cassagne de Beaufort, marquis de Miramon. Ce domaine comprenait la ferme de Saussac à Riom-es-Montagnes et la montagne du clau de Plume (commune de Collandres).

Sa mère, Henriette Dumas, orpheline de père et de mère à neuf ans, était née dans une famille paysanne, ses parents exploitant les terres de l'abbaye cistercienne de Brocq, commune de Menet.

Décédé sans enfant, Fernand Brun avait légué à la commune de Riom-es-Montagnes la nue-propriété de la majeure partie de ses biens, dont la ferme de Saussac. Son épouse, Mélanie Brun, léguera, de même, avant sa mort en 1958, l'ensemble de ses biens à la commune de Riom-es-Montagnes. Ces lègs d'un montant total très important (388 000 F en valeur de 1903) représentent aujourd'hui l'équivalent d'environ deux millions d'euros.Ils ont été consenti avec l'obligation pour la commune de construire un hospice pour les personnes âgées indigentes. La maison de retraite Brun–Vergeade, aujourd'hui en activité, a été développée à partir des bâtiments initiaux construits avec les legs de la famille Brun. De sa tradition familiale, Fernand Brun avait conservé la conscience d'une nécessaire solidarité avec les plus défavorisés.

Après une scolarité au collège à Mauriac puis au lycée de Clermont-Ferrand, Fernand Brun a obtenu une licence en droit à Paris en 1888 puis s'est inscrit au barreau de la cour d'appel de la capitale le 29 avril 1891.

Parallèlement à sa profession d'avocat il a assumé la charge de plusieurs mandats politiques.

Il a été élu conseiller municipal de sa commune natale en 1896 puis a été élu maire en septembre 1898, fonction qu'il a assuré jusqu'à sa mort en 1936. Lors des élections législatives de mai 1898 il est élu pour la première fois député de la circonscription de Mauriac, mandat qu'il assumera sans interruption jusqu'en 1919 puis à nouveau de 1928 à 1932. Il a représenté le canton de Riom-es-Montagnes au conseil général du Cantal de 1902 à 1919 et de 1927 à 1931.

Son adhésion aux idées du radicalisme traduit politiquement son combat pour faire advenir une République démocratique et sociale au service des plus humbles comme il l'indique dans sa profession de foi du 4 mai 1898. Ainsi, a t-il été le propagandiste ardent et résolu de la création d'un impôt progressif sur le revenu à une époque où les ressources fiscales de la France provenaient largement de l'impôt foncier qui, dans l'arrondissement de Mauriac, pesait lourdement sur les petits paysans. Élu rural avant tout, propriétaire agricole lui-même, il s'est toujours senti proche des agriculteurs qui l'ont reconnu comme un des leurs en lui confiant la présidence du Comice agricole cantonal.

Il n'a pas pour autant oublier d'agir pour améliorer le sort des ouvriers en votant en faveur des lois sociales mettant en place les assurances contre les accidents du travail et les retraites ouvrières.

Conscient de la nécessité de développer l'enseignement primaire il a fait construire, puis inauguré en 1901, une école publique pour les filles répondant ainsi à la volonté des Républicains de laïciser l'enseignement primaire.Ces batiments, comportant aussi une école maternelle, ce qui était rare à l'époque, ont été construits dans un style « art nouveau » par l'architecte Auguste Latour, né à Roumégoux(cantal) et ayant exercé à Paris entre 1890 et 1906.(voir l'article de Guilaine Pons, « L'ancienne école des filles de Riom-es-Montagnes »,dans Revue de la Haute Auvergne, tome 78, janvier-mars 2016.)

Très attaché à sa commune natale dont il a été le maire pendant près de 40 ans, il a consacré beaucoup d'énergie à son développement en créant une halle pour le marché aux fromages mais aussi et surtout en étant le défenseur inlassable du passage de la ligne de chemin de fer Bort-Neussargues par Riom-es-montagnes. Elle a été inaugurée par le ministre des Travaux publics, Louis Barthou, en 1908. L'arrivée du train à Riom-es-Montagnes a donné un coup de fouet au développement économique de la ville et lui a dessiné un nouveau visage urbain avec l'aménagement du quartier de la gare prévu dans le plan de la ville approuvé par le conseil municipal le 27 janvier 1903.

Fernand Brun a marqué de son empreinte notre cité et la ville lui doit son élan vers la modernité au tournant du XXe siècle.