En visite sur la commune, le préfet a salué l'intégration des réfugiés, un an après leur arrivée

06/11/2023
En visite sur la commune, le préfet a salué l'intégration des réfugiés, un an après leur arrivée

Dans le cadre de la semaine de l'intégration, la municipalité de Riom-ès-Montagnes a reçu, jeudi 19 octobre dernier, la visite du préfet du Cantal, Laurent Buchaillat, à l'invitation de l'association Aurore, un an après l'accueil de réfugiés sur la commune. 

Ils étaient nombreux ce jeudi 19 octobre, réunis autour du préfet du Cantal, Laurent Buchaillat, pour évoquer l'intégration, depuis un an déjà, de réfugiés dans la commune de Riom. L'association Aurore, d'une part, qui leur offre un accompagnement global, mais aussi des bénévoles riomois qui les ont pris sous leur aile, les ont aidés dans l'apprentissage de la langue et les codes de la société française notamment, des représentants des enseignants, qui ont pris en charge la scolarité des enfants, de Mme Myriam Savio, de la DDETSPP, des élus dont M. le maire et Annie Dumont, adjointe en charge des affaires sociales, très impliquée dans l'accueil de ces nouveaux habitants. 

Ces nouveaux habitants, après l'arrivée déjà d'une Ukrainienne, ce sont des Centrafricains et des Congolais, arrivés en France avec déjà le statut de réfugiés, qui ont donc déjà obtenu une protection internationale et dont "la France, comme tous les pays européens, s'est engagée à accueillir, accordant sa protection aux personnes menacées dans leur pays", a d'abord expliqué le préfet. 

Mais la longue route de l'intégration a dû se faire, et c'est grâce à l'action collective des Riomois que celle-ci, depuis un an, aboutit peu à peu. D'abord, celle de l'association Aurore, qui les suit et les encadre dans leur vie quotidienne, administrative, l'accès à la santé, l'ouverture des droits et la scolarité des enfants. Puis, celle des bénévoles, qui les ont accueillis à bras ouverts, aidés, et notamment à l'investissement de Bernard Schoenknecht qui, bénévolement, propose des cours de français. "C'est difficile, car il y a des disparités en termes de connaissances et que je ne suis pas un professeur professionnel", s'est-il exprimé. Et enfin, celle de la communauté éducative, qui, par la voix d'Alex Dessens, principal du collège Georges Bataille, a pu exprimer, elle aussi, ses propres difficultés. "Cela n'a pas été simple et il a fallu faire preuve d'inventivité. On n'a pas eu de moyen spécifique pour mettre en œuvre ces cours et notamment sur les enjeux de l'orientation après la 3e". 

"C'est toute une communauté qui se mobilise"

Conscient de ces difficultés, le préfet a tout de même souligné l'effort collectif, le bon accueil et l'importance que cela représente pour une intégration réussie. "Avec l'action de la municipalité et des bénévoles, l'asile prend tout son sens, et c'est notre devoir collectif de lui donner tous les moyens pour une intégration réussie. Nous avons des progrès à faire encore, notamment sur les cours de français", a-t-il avoué, avant de s'adresser directement aux réfugiés : "Mais c'est toute une communauté qui se mobilise et pour vous, j'espère une nouvelle vie dans laquelle vous allez vous épanouir. Ayez conscience que si les bénévoles vous apportent beaucoup, vous apportez aussi beaucoup aux bénévoles. C'est dans l'échange humain que l'on peut faire beaucoup de choses. Vous apportez aussi à votre société d'accueil, par vos valeurs et vos compétences". 

Les bénévoles voudraient maintenant en faire plus pour leur proposer des activités et des sorties, qui pourraient aider encore davantage à leur intégration. C'est en tout cas le constat de Bernard Schoenknecht. "Trouver une activité permet du lien social, leur faire découvrir le territoire leur permet de s'y intégrer. Ce qui m'a beaucoup touché, ce sont les yeux émerveillés d'un enfant quand on lui a fait faire un tour en voiture..."


La mairie recherche des personnes prêtes à mettre à disposition un jardin pour que les réfugiés puissent travailler la terre - activité importante dans leur culture - dans le secteur de la rue du 11-Novembre. Contactez la mairie au 04.71.78.04.82.